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Mazarinade n° D_1_30

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Anonyme [1650], RESPONSE DE MESSIEVRS LES PRINCES AVX CALOMNIES & impostures du Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_3399. Cote locale : D_1_30.


mois durant, donnant ses ordres, marchant de iour &
de nuict, à toute heure, reduisant par sa seule preuoyance,
& auec dix ou douze mil hommes Paris,
la plus puissante ville de l’Europe, & qui auroit esté inuincible
à tout autre qu’à luy. Ie ne parlerois pas de
l’attaque de Chatanton, & ie ne la mettrois pas au nombre
de ses victoires, s’il n’auoit esté forcé de l’entreprendre
pour aduancer la paix, si necessaires aux vns
& aux autres. Sa Majesté ne sçait-elle pas que c’est la
seule gloire qu’il s’est proposée, & le seul prix qu’il
mettoit à ses grands trauaux, ne sçait-elle pas qu’il
agissoit auec les Deputez des Compagnies Souueraines,
& ceux de Messieurs les generaux, auec toute la
vigueur, & la fermeté necessaire pour les porter à
demander des conditions qui ne fussent point preiudiciables,
à l’authorité Royalle, & qu’en mesme temps
il employoit auec respect & soumission tous ses Offices
enuers elles, pour obtenir vne paix qui asseurast la
fortune, la condition, & le repos des peuples ? Quels
soins n’a-t’il pas pris pour leuer les défiances que la
conduite du Cardinal Mazarin, sa qualité d’estranger ;
son manque de foy ordinaite, les contrauention-manifestez
aux Declarations du Roy & l’entreprise
d’affamer Paris, de confondre l’innocent auec le coupable
l’aisoient dans l’esprit, combien de precautions
sa Maiesté a-t’elle trouué bon qu’il apportast, combien
a-t’il esté obligé de donner de promesses, de seuretez
& particulieres & publiques, pour faire reüssir le Traitté
de Ruel. En fin pour terminer toutes ces importantes
actions à la gloite du Roy, à la grandeur de l’Estat, à
l’auantage des Compagnies souueraines, & à la felicité
des peuples. Sa Maiesté se souuient des instances
qu’il fit pour le retour du Roy à Paris : combien il luy
fallut vaincre d’obstacles, & de difficultez, que l’ennemy