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Mazarinade n° B_3_2

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LA TVTELLE DES ROYS MINEVRS EN FRANCE. Auec les Reflexions Politiques sur le Gouuernement de l’Estat, de chaque Roy Mineur. PREMIEREMENT. Que tous les Roys qui ont esté dans la Minorité, ont eu des Tuteurs iusqu’à l’aage de 25. ans, soit par choix ou par vsurpation, mais tousiours par necessité. II. Que Charles V. n’a reglé la Maiorité à 14. ans, que pour changer de Regents, & non pas pour abolir la Regence. III. Que la Reyne contreuient formellement à la Constitution de ce sage Roy, & à la Loy Salique, faisant vn tort irreparable à l’Authorité Royale. IV. Quelle ne tient le pouuoir qu’elle a que par vsurpation, & le veut maintenir par la force des armes du Roy, desquelles fait mauuais vsage, & est tenuë d’en rendre compte à l’Estat. V. Qu’enfin il s’ensuit que sa Puissance est tyrannique, puis qu’elle subsiste contre toute sorte de Loix, & que toute la France est obligée de s’y opposer, pour l’interest de la Couronne. , françaisRéférence RIM : M0_3901. Cote locale : B_3_2.


mais cét auantage ne luy sera pas beaucoup
honnorable, quand la posterité dira,
qu’elle a voulu passer les limites d’vne Femme
moderée, & qu’elle a sacrifie toute sa vertu
à sa vanité.
 
Elle n’a pas sans doute meurement consideré
le tort qu’elle se fait en perdant sa renommée,
celuy qu’elle fait à son Fils, dont
elle vsurpe l’authorité, & sert d’exemple au
premier, qui n’aura pas moins d’ambition
quelle, sans prendre garde qu’elle le rend incapable
de regner, quelquefois par la mauuaise
Education qu’elle luy donne : Enfin, elle
n’a point regardé le tort irreparable qu’elle
fait à l’Estat, dont le Sceptre est prés de tomber
en Quenoüille, authorisant ce desordre
toute la premiere. Vne autre du mesme sexe
n’ayant pas moins de droit qu’elle, à pretendre
le Gouuernement, que la Reyne retient
pardeuers elle, en dépit de toutes les Loix, qui
sont absolument contraires à toutes ses pratiques ;
Mais venons au point de la difficulté,
la Reyne pretend de retenir l’authorité d’vn
jeune Majeur, qui luy auoit esté accordée par
la seule faueur des Grands, pour la minorité.
Car le Roy defunt luy auoit mis de fort estroites