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Mazarinade n° C_4_11

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Anonyme [1649], LA FARCE DES COVRTISANS DE PLVTON, ET LEVR PELERINAGE EN SON ROYAVME. , françaisRéférence RIM : M0_1372. Cote locale : C_4_11.



Pour quelque grand mercy donner ce qu’on me vend ?
 
Pluton.
 
Ie n’ay iamais connu vn pareil impudent.
 
La bezace.
 
Oüy Monsieur i en connois, mais ie vous dis de belles
Et ie vous en promets deux qui seront pucelles.
 
Pluton.
 
Voyla de vrays maraults qui sans doute ont iuré
De se mocquer d’vn Roy qui doit estre adoré ;
Ie ne sçaurois souffrir de ceux-là l’impudence
Qui par des [1 mot ill.] mesprisent ma puissance
Caron prenez les moy, & que de grands tourmens
Leurs seruent auiourd’huy de iustes chastimens.
 
Caron.
 
Hé, la Pointe viens çà, la Broche & la Bezace
Approchez-vous Vrayement vous auez bonne grace
De vous railler ainsi de mon Prince Pluton.
 
La Broche.
 
La Bezace à bien dit, qu’il n’y faisoit pas bon,
Qu’on nous maltraitteroit au Royaume des Diables.
 
Pluton.
 
Les mespris faits des Roys ne sont point pardonnables
Qu’ils soient suppliciez comme ils ont meritez.
 
La Bezace.
 
Voudriez vous bien nous voir si rudiment traittez ?
Pourueu que vous ayez deux ou trois pucelages
N’excuserez vous point.
 
Pluton.
 
Non, vos maquerelages
N’auront point dessus moy vn assez grand pouuoir
Pour pardonner à vn qui manque à son deuoir.
Pour mon autorité qu’ils ont tant mesprisée
Ie veux qu’ils soient punis de toute leur risée
Oüy, vous ressentirez les plus rudes tourmens
Que l’on ait esprouuée de tout mes iugemens
I aimeray contre vous toutes mes trois furies
Pour seruir de bourreaux à tant de railleries.