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Mazarinade n° B_16_32

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Anonyme [1652], LA GVERRE MOVRANTE PAR LA NECESSITÉ DE FAIRE LA PAIX. PROVVÉE PAR LES MEILLEVRES Maximes du Gouuernement des Estats. , françaisRéférence RIM : M0_1530. Cote locale : B_16_32.


contre vn mal à venir, & qui ne nous est pas tout
à fait connu : Nous auons tousiours porté nos
vœux au bien des Princes, au préiudice des interests
de la Cour, dans la croyance que nous ne
nous pouuions éprouuer vn ioug plus rude que
celuy du Mazarin ? Et que ces ieunes Seigneurs
que leur courage éleuë à des choses plus hautes
& des entreprises plus heroïques, ne s’amuseroient
pas à maltraitter les miserables comme ce coquin
d’étranger : Et s’ils auoient besoin d’argent, le chercheroient
genereusement dans les bourses des Partisans,
où ils le trouueroient en amas, & seroient
loüez de s’en saisir. Cependant il faut auoüer que
les vns & les autros ont perdu tant d’occasions de
mettre le party contraire à bas & nous ont fait
éprouuer tant de disgraces, qu’il nous est arriué plusieurs
fois de dire comme Domitian ennuyé du
recit des foudres présageans sa mort, qui tomboient
sans cesse sur la Ville de Rome, feriet iam
quem volet.
 
En effet, tantost les vns & tantost les autres,
venants iusques aux portes de Paris piller & faire
des courses, & détroussans de tous costez les passants,
ont monstré que leur principal dessein étoit
de faire la guerre au paysan, qu’ils ont reduit pour
la pluspart à l’Hospital ; mais les vns & les autres
se sont si fort lassez dans ces pilleries, & les Parisiens