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Mazarinade n° B_16_32

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Anonyme [1652], LA GVERRE MOVRANTE PAR LA NECESSITÉ DE FAIRE LA PAIX. PROVVÉE PAR LES MEILLEVRES Maximes du Gouuernement des Estats. , françaisRéférence RIM : M0_1530. Cote locale : B_16_32.



Mais quels obstacles empeschent que cette Paix
ne s’acheue au gré de toute la France, puis qu’on
n’insiste nullement sur le soulagement des Peuples,
& la punition des Partisans, dont on n’a
seulement pas fait mention en cette derniere
guerre, & fort peu sur l’eloignement de Mazarin.
Certes des suiets fort legers en apparence,
ou plustost des bagatelles, comme vne exception
qu’on veut mettre dans l’Amnistie touchant Marcin
& le Comte du Daugnon, l’vn auquel on
impute la desertion de la Catalogne, & l’autre
qu’on accuse de concussions & de brigandages
sur les Suiets du Roy, & quelques autres illusions
de pareille étoffe, auec quelques formalitez qu’on
desire de part & d’autre, pour l’ostentation &
pour la mine seulement ; mais en verité, des considerations
importantes du costé de la Cour, qui
ont pour fondement la precaution de la Reyne
dans la crainte qu’elle soit empeschée en suite
d’entrer au Conseil, qu’on n’en change toutes
les personnes qui sont de sa faction, & qu’on
n’éloigne tout à fait Mazarin du Gouuernement.
Et tousiours cette honte de ceder & de paroistre
vaincuë, aprés auoir fait tant de bruit pour ne
l’estre pas : Mais toutes ces considerations sont
foibles en comparaison des biens qui peuuent
naistre de la Paix : Et c’est ce qui me fait esperer