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Mazarinade n° C_12_25

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Anonyme [1652], LA NOVVELLE LIGVE FAITE A LA COVR CONTRE LE C. MAZARIN, SVR LE DESSEIN DV RETOVR DV ROY A PARIS : Depuis la defaite des troupes Mazarines. , françaisRéférence RIM : M0_2550. Cote locale : C_12_25.


que Sa Majesté y allast en personne, pour oster
quelques mauuaises impressions que cela auroit
pû ietter dans quelques esprits mal intentionnez ;
que le Roy, comme vn autre Soleil, pourroit
dissiper toutes les vapeurs & broüilleries qui s’y
pourroient former durant son absence, & de plus,
que cela contribueroit de beaucoup à la paix, toutes
les Prouinces sçachant que le Roy seroit retourné
dans sa bonne ville de Paris, Metropolitaine
du Royaume : ces raisons sembloient assez
bonnes pour moyenner le retour du Roy, mais le
Mareschal du Plessis Praslin, le plus zelé de tous
les Mazarins, & qui a esté par son moyen si bien
recompensé de la léuée d’vn Siege, se mit à regarder
la Reyne & le Cardinal Mazarin, en se
riant de ce que Monsieur le Mareschal de Ville-Roy
auoit dit, dont ledit Sieur Mareschal s’estant
apperceu, luy respondit fort indigné, qu’il
n’auoit rien dit de ridicule, & qu’il ne sçauoit
pas ce qu’il pouuoit auoir à rire, qu’il soustiendroit
son aduis contre tous, & qu’il estoit prest à
le donner par escrit & le signer, & qu’il ne parloit
que pour l’interest seul du Roy son Maistre, &
n’auoit que faire d’aucun adueu, comme beaucoup
d’autres, pour dire son sentiment, qui ne
parloient que comme des Echos, par repetitions ;
ce qui offença fort ledit Mareschal du Plessis, &
troubla tout le Conseil ; si bien que s’estans picquez
encore de plusieurs autres discours, le Roy
leur fit donner des gardes : cela fit vne grande diuision