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Mazarinade n° B_20_18

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Anonyme [1652], LA PHYSIONOMIE DE LA FRANCE, OV SE VOID LE MAVVAIS Estat auquel elle se trouue. I. Sur la perte de ses belles Conquestes. II. Sur les entreprises des ennemis Estrangers, sur nous. III. Et le tout par les mauuais Conseils de ceux qui ont gouuerné & gouuernent l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_2756. Cote locale : B_20_18.


de l’Estat, & de plus pour mesme effet il
le conseilla de faire reuenir à la Cour les deux
personnes qui luy estoient les plus cheres, le
Duc d’Alençon & le Roy de Nauarre, moyen
tres-propre pour vne bonne vnion.
 
Long-temps auparauant, recognoissant que
les partialitez des Princes & des Grands sont
tousiours desastreuses aux Estats, voyant que
la Reyne Catherine de Medicis aymoit quelque
Seigneur de sa nation & cognoissant que les
Grands du Royaume s’en plaignoient : il eut la
hardiesse de la supplier de moderer cette affection,
ce qu’elle fit, & celuy qu’elle affectionnoit
y apporta tant de modestie & de bonne
conduite que sa fortune ne fut iamais sujette
aux mauuaises rencontres, qui viennent toûjours
au deuant de ceux qui abusent de leur faueur.
Apres la mort effroyable du Roy Henry III.
& dés le lendemain, il enuoya exprés voir l’vn
des plus confidens du Roy Henry le Grand, qui
luy representa que la durée de la guerre seroit
la dissipation de l’Estat, & ne dissimula point au
Duc de Mayenne, qu’elle ruineroit la Religion,
& aduanceroit le party de ceux qui la vouloient
reformer.
Pour empescher les partialitez qu’il preuoyoit
estre dans les Prouinces, il donna au Roy