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Mazarinade n° C_11_16

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Anonyme [1651], LA PROSPERITÉ MAL-HEVREVSE OV LE PARFAIT ABREGÉ DE L’HISTOIRE DV CARDINAL MAZARIN, OV SE VOID TOVTES LES RVSES ET toutes les Fourberies dont il s’est seruy pour arriuer au feste de la progieuse fortune où il s’est veu. AVEC VNE RELATION DE TOVTES les causes de sa disgrace. , françaisRéférence RIM : M0_2925. Cote locale : C_11_16.


enormes, sçauroit il éuiter d’estre puny selon
la grandeur de ses demerites ?
 
Mais que nous sert cela de rapporter icy des
exemples de cette nature, puis que c’est vn
homme qui ne croit pas en Dieu & moins encore
en ses Oracles. Ce torrent d’orgueil &
d’insolence se deborde encore plus fort, & son
ambition le porte à des extremitez qui ne sont
presque pas conceuables, pour se vanger de
quelques discours que le Duc de Beaufort
auoit faits contre luy, il fait entendre à la reine
que le Duc de Vandosme & ce Prince ne
tenoient par tout où ils alloient que des paroles
insolentes & seditieuses contre sa Majesté,
& mesme qu’ils auoient dessein d’attenter à sa
Personne : Que cela tiroit à consequence, &
qu’il s’en faloit saisir pour en faire vn exemple.
La Reyne dont les extraordinaires bontez
luy faisoient adiouster plus de foy qu’il ne faloit
pas, aux estranges suppositions de ce perfide,
consent à leur detention, & ce consentement
ne fut pas plutost donné, qu’il va songer
aux moyens de les arrester, & de les faire conduire
au Bois de Vincene. Monsieur de Beaufort
fut le premier pris, & par consequent le
premier qui sentit les coups de sa prodigieuse
perfidie : Et quoy qu’innocent, il ne laissa
pas d’estre conduit au lieu que nous venons