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Mazarinade n° E_1_37

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Anonyme [1652], LA RELATION DE CE QVI C’EST PASSÉ A LA COVR. EN LA RECEPTION DE Messieurs les Deputez du Parlement de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_3114. Cote locale : E_1_37.


Sire disoit ce prued’homme, donnés ce droit à vostre
Peuple & vous gaignerés plus sur luy que si vous acqueriez
vne Victoire. Nous aymerions mieux mille foix
mourir que d’auoir la seule pensée de choquer l’authorité
Royalle, mais nous ne pouuons point souffrir qu’vn
Estranger dissippe les biens du Royaume & qu’il vous
priue des affections de nostre Monarque, que nous estimons
la source de nostre bon-heur, & le comblé de nostre
felicité,
 
Vn Roy genereux ne craindra iamais que la clemence
rende son Sceptre plus foible, & le sage apprehendera
plustost que la rigueur ne le rompe. Pour nous qui n’auons
que des sentimens de respect & d’amour pour le
Prince, nous tournerons nostre hayne contre celuy qui
obsede sa Sacrée personne, lequel est entré auec main
forte pour nous faire la guerre & qui nous menace d’vne
entiere ruine.
Outre que la deffence est tousiours permise, la guerre
que nous declarons au Cardinal Mazarin, est pieuse &
tant s’en faut qu’elle doiue choquer Nostre Souuerain,
bien qu’il soit le protecteur de celuy que nous combattons,
qu’au contraire, s’agissant icy de la possession de
son affection Royale, laquelle nous disputons à cét
Estranger. Sa Maiesté bien loin de nous estimer rebelles
prendra cette querelle comme tres aduantageuse pour
luy, quand mesme elle auroit dessein de ne se point declarer
pour nous.

FIN.