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Mazarinade n° A_5_8

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Anonyme [1649], LA SECONDE LETTRE DV CHEVALIER GEORGES A MONSIEVR LE PRINCE. , françaisRéférence RIM : M0_2099. Cote locale : A_5_8.


le feroient pas, puis qu’il ne pouuoit ignorer que
c’estoit mettre le Royaume dans vn horrible combustion.
Pleust à Dieu que vous eussiez pris la
peine de lire leur Apologie, aussi bien que les libelles
de la Cour, au lieu de l’artifice & de la complaisance
de ceux cy ; vous eussiez veu dans celle-là
la verité sans desguisement & sans flaterie. C’est
là que non seulement les bons esprits comme
vous, mais encore les mediocres ont peu voir laquelle
des deux armées combat pour le se ruice du
Roy, & pour l’affermissement de son Authorité,
quoy que toutes deux ayent de la ialousie pour ce
tiltre, il ne sçauroit legitimement appartenir à
toutes deux, & c’est vne verité cognuë d’elle mesme,
que le motif de l’vne, n’est que le pretexte de
l’autre, elles crient toutes deux viue le Roy, mais
si i’estois de la vostre, i’aymerois autant dire, viue
Mazarin. Car, Monseigneur, n’est il pas vray
qu’estre Roy, n’est autre chose qu’estre absolu,
souuerain, independant ; & n’est il pas vray aussi
que le Cardinal l’est, si bien que la raison d’Estat,
n’est autre chose que son bon plaisir. Vostre Altesse
à l’esprit excellent, elle l’a cultiué par la Philosophie,
& n’aura pas grand peine d’adiouster la conclusion
à ce Syllogisme. C’est dans cette équiuoque
que l’on peut dire que le Parlementa pris les
armes contre le Roy, les ayant prises contre Mazarin ;
il est vray qu estant vsurpateur, il ne merite