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Mazarinade n° B_15_39

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Duval, Jean [?] [1652], LA QVATRIESME PARTIE DV PARLEMENT BVRLESQVE DE PONTHOISE, OV LA RESPONSE AV LIBELLE IMPERTINENT INTITVLÉ LE PARLEMENT BVRLESQVE DE PARIS, Par l’Autheur de la premiere, seconde & troisiesme Partie. , françaisRéférence RIM : M0_2701. Cote locale : B_15_39.



Là regne la fidelité,
On respecte la Royauté,
Aux fats Ministres on fait guerre,
La Malletôte on met par terre :
Ce font les pilliers de l’Estat,
Le vray Conseil du Potentat,
Fleurons viuans de la Couronne,
Et l’inébranlable Colomne,
Qui soustient le Trône des Rois,
Et maintient le Sceptre François.
 
 
Ha ! d’auoir entrepris BROVSSELLE
Tu merite qu’on t’escartelle ;
Cette source de probité,
Ce modelle d’integrité,
Qu’on peut dire (sans flatterie)
Le pere de nostre patrie
Ce n’est pas comme MAINARDEAY,
A qui l’on prepare vn cordeau ;
BROVSSEL n’ayme que la Iustice,
L’autre est vn monstre d’auarice ;
L’vn des Loix est le Protecteur
Et l’autre en est le destructeur,
Les fauoris BROVSSEL méprise
Et MAINARDEAV les canonise,
Enfin l’vn est tout vertueux
Et cét autre est tout vicieux.
 
 
Mais quel est l’excez de ta rage ?
D’attaquer dans ton sot ramage
Le grand President de NESMOND,
Qui maintenant tient le timon,
Et fait garder la discipline
De la Iustice Palatine :
Sur luy les plus grands mesdisans,
Et les plus lasches complaisans
Dans leur plus infame Satyre,
N’ont jamais trouué rien à dire.
Faut-il que ton esprit tortu
Morde sur la mesme vertu,
 
 
Malheureux ! tu diras peut-estre
Que ce grand homme s’est fait traistre
Et que ses confreres il vend
Pour estre premier President
Comme cette teste legere
Et de son corps le vitupere
POTIER, qui s’est fait renegat
Pour estre Prince du Senat
Tu veux peut-estre qu’on compare
Auec COIGNEVX cét esprit rare,
Qui n’a rien en luy de gentil,
MAISONS ce President ciuil
Qu’on connoît pour vn habille hõme
Et COIGNEVX pour beste de somme.
 
 
L’on sçait qu’il n’ayme que l’hõneur,
Que Coigneux n’est qu’vn flagorneur,
Que Maisons rend bonne Iustice
Que Coigneux, qui suit son caprice,
Est (quoy qu’il fasse le fendant)
Indigne d’estre President.
Cette aussi belle raillerie
D’accuser de la ladrerie
LONGVEIL, que tu nommes PETRÉ
Qui merite d’estre mitré,
Il n’est point de race lépreuse
Comme l’engeance rabotteuse,
Du vilain & malfait nigaud
Le President de GVENEGAVD,
LONGVEIL est homme de sçience
Aux pauures il fait assistance,
Son cœur n’est rien que charité
Son ame rien que loyauté.
Celuy que tu mets à l’estable,
Ce MVSNIER amy de la table,
Apprens icy, que quelque iour
Il te pourra joüer d’vn tour,
Et punissant ta médisance,
Te faire perdre contenance.
Il est ferme comme vn rocher,
Et l’on ne luy peut reprocher,
(Comme à l’ALLEMENT des Requestes)
D’estre de ces legeres testes
Qui quittans le meilleur party
Leur conscience ont dementy.
Mais est-ce pas bien chercher noise ?
D’en vouloir à Monsieur BENOISE,
Falloit-il, dans ton entretien,
Te prendre à cét homme de bien ?
L’on peu mettre dedans ses tiltres,
Que iamais il n’a brigué Mitres,