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Mazarinade n° B_2_11

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N. P. T. [?] [1652], LA LETTRE ESCRITE AV ROY, PAR DES ANCIENS ESCHEVINS DE PARIS, Sur les asseurances d’vne bonne & veritable Paix generale, suiuant la Declaration de son Altesse Royale & de Messieurs les Princes du 22. Aoust 1652. & aussi sur le prochain Retour de sa Majesté en sa bonne ville de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_2213. Cote locale : B_2_11.


point de Puissance qui luy puisse empescher de
s’en rendre la maistresse, ayant seule vn Paris, c’est
à dire, plus de forces vnies que tous les autres Monarques,
dont les Subjets escartez ne sont rien en
comparaison de ceux dont cette Ville qui n’en
peut conter le nombre en garenty la fidelité. Outre
les interests publics, il en est de particuliers, qui
quelquesfois emporte le dessus ; celuy d’vne Ville
s’oppose souuent à celuy d’vn Royaume : Mais en
France (car Paris merite en porter le nom) le Roy
estant auec le Peuple, & le Peuple auec le Roy, on
n’y voit point de poursuites partagées, puis que
l’vn ne peut trauailler à sa gloire, sans procurer le
bon-heur de l’autre.
 
Il est donc tres-euident que Dieu fait voir sa
> puissance en V. M. auec plus d’éclat. que sur toutes
les autres Testes couronnées ; puis qu’on ne
peut dire autre chose de Paris, sinon que c’est vn
commencement qui aura pour fin les bornes de
la terre : pourueu que Vostre Majesté anime par
sa presence ceux qui luy seruiront d’instrumens
pour executer ses hautes entreprises : car ainsi que
le corps n’est qu’vn tronc immobile, s’il n’est vny
à sa teste : Paris n’est point Paris, s’il ne voit son
Roy.
Pleust à Dieu, SIRE, que vous fussiez tesmoin
des douleurs que ses habitans souffrent en
vostre absence, mais que disons-nous ? Nous nous