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Mazarinade n° B_15_41

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P. D. B. D. P. [signé] [1652], HARANGVE EN PROVERBES, FAITE A LA REINE, Par vn notable Bourgeois de la Ville Royale de Pontoise, deux iours auant le depart de Mazarin. Pour obliger cette Princesse à consentir à son esloignement, par les raisons cy-apres deduites. , françaisRéférence RIM : M0_1562. Cote locale : B_15_41.


en vos bonnes graces, comme il est, au lieu
qu’il est aussi parfaitement cheri du Roy, qui ne
iure que par luy, parce que comme chante la pie
chante le pisteau. Il auroit cependant bien fait
de n’en faire point à deux fois, parce qu’il n’est
que de quitter le jeu quand il est beau, & de
mettre son gain en seureté : Mais il faut
qu’il acheue de ioüer icy son personnage, &
comme la France est le theatre où il represente
cette tragedie, il veut que nous ayons la satisfaction
de luy voir au dernier acte faire le saut, &
Dieu vueille que vous n’ayez point de part à cette
catastrophe, qui vous menasse l’vn & l’autre.
Ne sçauez-vous pas qu’on le trouue peint dans
les Liures Prophetiques du temps, à la façon
d’vn grand serpent entortillé autour de l’Espée
Royale, où il tient en sa gueule vne poignée de
verges dont il foüette la France, & traisne de sa
queuë deux meules de moulin dont il l’accable,
aussi bien que la Couronne du Roy vostre fils,
& puis dites que ce sont des contes de vieille, des
inuentions faites à plaisir, tout Paris en est abbreuué,
& les plus honnestes gens n’en doutent
nonplus que de leur Credo. Pour moy i’auoüe
que cela passe mon sens, mais à ne point mentir,
il semble que vous alliez le grand chemin
de desordre, sans considerer que pour vn point
Martin perdit son asne, & qu’on ne reconnoist