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Mazarinade n° B_17_18

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Anonyme [1652], LA VERITÉ PRONONÇANT SES ORACLES sans flatterie. I. Sur la Reyne: II. Sur le Roy. III. Sur le Duc d’Orleans: IV. Sur le P. de Condé. V. Sur le Parlement: VI. Sur le Duc de Beaufort. VII. Sur le Coadjuteur: VIII. Sur le Parlement de Pontoise. IX. Sur Paris: Et sur l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_3998. Cote locale : B_17_18.


s’il ne prend le party qui luy est le plus auantageux.
 
Au reste, Paris sçait il bien, que la Cour luy en
veut, & que cette haine ne peur auorter que par la
faueur du Prince de Condé. La Reyne a si souuent
iure sa ruine, sous le faux pretexte que la grandeur
de Paris est le frein de l’authorité souueraine, c’est à
dire de la tirannie, comme la Cour l entend ; sçait il
bien qu’elle reussira dans le dessein qu’elle a de perdre
Paris, si Paris n’a le soin de se remparer de l’affection
du Prince, qui seul peur s’oposer à l’execution
de ce dessein. En tout cas les sages & les desinteressez
concluent que Paris ne sçauroit estre asseuré
sans le Prince, & que le Prince peut estre asseuré contre
les menaces de la Cour sans Paris ; quoy qu’il
puisse en effet triompher plus facilement auec Paris.
Quelques mal aduisez oposent que si le Prince
n’eut esté receu dans Paris apres son retour de
Guyenne il estoit bien bas persé. Et moy ie pense
que s’il n’y fut point venu il estoit en vne plus haute
posture. Venant à Paris, son dessein estoit de se rendre
à Paris pour terminer bien tost nos desordres.
Paris l’a amusé, en ce qu’il l’a foiblement secondé ; si
le Prince apres son premier triomphe, eut poursuiuy
le Mazarin : il est probable qu’il eut mieux reussi, &
que la peur du vainqueur eut empeche Paris de receuoir
le vaincu, qui se fust senty par mesme raison
oblige de vuider l’estat auec toute sa cabale.
Ne raisonons plus sur ce sujet ; mais asseurons Paris
qu il ne peut se perdre qu’en se desunissant d’auec le
Prince ; & qu’il ne peut se sauuer qu’en s’appuyant
de luy ; qu’il sçache que la perte du Prince, & la sienne
sont inseparables ; & qu’il ne peut se sauuer qu’en