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Mazarinade n° A_3_9

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Anonyme [1649], LE BON MINISTRE D’ESTAT. , français, latinRéférence RIM : M0_590. Cote locale : A_3_9.


ou vne terre Estrangere, ne peut il pas vray semblablement
estre gaigné, pour ne pas dire corrompu
par les siens, peut il faire les affaires de l’vn
& de l’autre, peut il procurer leur aduantage égallement,
point du tout il faut que l’vn des deux
ait le dessus, & puis ne conseruera il point en
son cœur le dessein d’y retourner, quand il aura
fait vne ample fortune, ne sera il pas plus content
en son pays, c’est pourquoy il ne cherchera iamais
a s’establir que sur les ruines de l’estat qu’il
sert en apparance.
 
Mais la 5. & derniere condition, il est à propos
qu’il ne soit point d’Eglise autrement son
ambition sera insatiable, il s’estimera plus que les
Princes, croyant que l’Eglise luy donne, ce que
la naissance donne a ceux là, il ne se souciera que
du present parce qu’il n’a point de suitte, & ne
conseillant que pour le present, il n’affirmira iamais
le bien de l’estat pour l’aduenir, apres il desobligera
les Princes, parce qu’il n’espere rien
d’eux, il ne pretend point d’alliance auec eux pour
ses descendants, non plus qu’il ne craint qu’ils se
vangent sur ses successeurs, & mesurant tous ses
interests au dernier iour de sa vie, il se soucie peu
que l’estat perisse pourueu qu’il soit mort auparauent.
Voila le danger qu’il y a d’admettre vn estranger
au gouuernement de qui les conseils sont
tousiours suspects, Illud si quidem nõnumquam compertum