[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_1_42

Image de la page

Anonyme [1649], LE COVRIER EXTRAORDINAIRE, APPORTANT LES NOVVELLES de la Reception de Messieurs les Gens du Roy à S. Germain en Laye, & de celle du Courier d’Espagne au Palais ; AVEC TOVTES LES HARANGVES qui ont esté faites. , français, latinRéférence RIM : M0_827. Cote locale : C_1_42.


LE
COVRIER
EXTRAORDINAIRE, APPORTANT LES NOVVELLES
de la Reception de Messieurs les gens du Roy à
S. Germain en Laye, & de celle du Courier d’Espagne
au Palais, auec toutes les Harangues qui
ont esté faites.

LA guerre fait vn chemin à la Paix ; Et sa douceur rauit
tellement les hommes, qu’ils la vont chercher au milieu
des combats, & marchent pardessus les dangers
pour arriuer à la tranquillité.
C’est ce qu’ont genereusement fait iusques à present
Messieurs de Paris ; ils ont monstré à nos ennemis qu’il leur appartenoit
aussi bien de deffendre les Loix du Royaume, que de les sçauoir ;
& que leur sage Politique sçait fort bien chercher son asseurance
dans vne iuste deffense, qui nous feroit voir quelque rayon de
Paix au trauers des troubles de la France : Il a parû au temps qu’on
ne l’esperoit point, & dedans & dehors le Royaume, & a esclaté aux
yeux de nostre Auguste Parlement & de tout Paris, & nous a fait
voir de la bonté dans la Reyne, & de la fidelité dans les Espagnols nos
ennemis.
Ce que ie vous feray voir clairement dans cette briefue narration.
Vous sçauez qu’il arriua, il y a quelques iours, deux Herauts à
Paris, ausquels le Parlement ne voulut point donner audience, poussé
par ces deux motifs : Premierement, parce qu’il n’estoit point criminel ;
Secondement, parce qu’il n’estoit point Souuerain. Il iugea