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Mazarinade n° B_20_19

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Anonyme [1652], LE DIOGENE FRANÇOIS, OV L’HOMME D’ESTAT A LA FRANCE SOVSPIRANTE. , françaisRéférence RIM : M0_1097. Cote locale : B_20_19.


d’auarice qui regnoit pour lors, & qui regne encore
plus a present, il ne voulu iamais toucher à la beauté
de quatre cens mil Escus que l’on luy offroit pour
son gouuernement. Ha ? que Diogene souhaitte au
Royaume beaucoup de personnages de pareille
vertu.
 
Que dis-tu, Diogene, prendras-tu la hardiesse
d’entrer ou est le Roy pour y considerer sa personne
sacree. Ie sçay que tu diras, car tu és bon François,
qu’il semble que l on desire plutost qu’il soit long
temps enfant, que bien-tost homme ; Il faut que c’este
liberté eschappe à Diogene, d’autant qu’il est du
naturel des Dames, qui aprehendent en Mariage la
rencontre des Maris, qui ne sont vrayement hommes,
Il voudroit que sa Maiesté dementist à son aage, à
quoy vne genereuse nourriture luy seroit vn grand
auantage, ayant desia la nature bonne pour luy.
L’Empereur Charles-Quint, eut cest heur, que
dés l’aage de quatorze ans on l’occupoit dans les affaires,
on le faisoit assister au Conseil, non pour y commettre
des actes d’enfantillage mais pour y escouter
les propositions & resolutions des affaires, on ouuroit
& lisoit-on deuant luy les pacquets des Princes
estrangers, on luy monstroit les dépesches sur iceux,
on traictoit en sa presence de toutes sortes de maximes
importantes au gouuernement, & pour luy esguiser
l’esprit & le courage, on luy rementeuoit à toute
heure les ennemis de la maison de Bourgogne, auec
vn desir violent de s’en vanger : De fait il l’a bien monstré,