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Mazarinade n° B_3_23

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Anonyme [1652], LE GVIDE AV CHEMIN DE LA LIBERTÉ FAISANT VOIR. I. Que les François sont traitez en Esclaues. II. Qu’ils ont droit de tout faire pour sortir d'Esclauage. , français, latinRéférence RIM : M0_1534. Cote locale : B_3_23.


ainsi la domination que le mary a sur la femme,
le Pere sur les Enfans, le Magistrat sur le peuple
est naturelle c’est a dire raisonnable parce que
l’homme, le Pere, & le Magistrat ont pour l’ordinaire
vn entendement plus parfait que celuy de
la femme, des Enfans, & du vulgaire. Lors que le
Christianisme fut receu dans l’Empire Romain,
ceux qui estoient Esclaues receurent vne entiere
Liberté, S. Paul ayant conuetty à la Foy Onsime
Esclaue de Philemon, le renuoya à son maistre le
priant de le considerer non plus comme serf mais au
dessus de serf, c’est à sçauoir comme frere bien aymé
& selon la chair & selon le Seigneur, c’est a dire selon
le corps & l’Esprit,
 
L’Empereur Iustinian abolit par vn Edict Authentique
la seruitude entre les Chrestiens, alleguant
que ceux qui ont esté rachetez par le sang
du fils de Dieu, ne doiuent pas estre esclaues des
hommes & que ceux qui sont freres, engendrés
d’vn mesme pere, destinez pour posseder eternellement
le Ciel en heritage ne doiuent pas se
traitter comme Infideles, & nostre Seigneur
mesme declare que ce n’est que des Estrangers
que les Roys exigent le tribut & non de ceux de
leur famille, concluant qu’estant tous freres &
d’vne mesme famille dont Dieu est le chef, ils
sont libres, ne laissant pas de payer à celuy qui receuoit