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Mazarinade n° C_12_8

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Anonyme [1652], LE LABYRINTE DE L’ESTAT, Ou les veritables causes des malheurs de la France. A CTESIPHON. , françaisRéférence RIM : M0_1797. Cote locale : C_12_8.


restans dans la dépendance de son pouuoir ; eu
quelque lieu qu’il fasse à present son sejour.
 
Ie te prie ô Ctesiphon, la raison & la Iustice
changent-elles si souuent de forme & de visage,
& souffrent-elles volontiers qu’vn esprit qui fait
profession d’vne vertu sincere, & qui se void
constitué dans vn rang éminent iouë des personnages
si differents en si peu de mois, & se
donne des démentis si considerables : le proteste
cependant que ie ne parle que contre ceux
lesquels ayans quitte le vray Corps du Parlement
qui reste à Paris, fortifient nostre ennemy
dans la resolution de nous fouler aux pieds, s’il
peut venir à bout de son dessein, & insulter à nostre
foiblesse, en nous traitant de criminels & de
rebelles. Mais Ctesiphon, i’auoüe que i’ay tort
d’en parler auec cét emportement & ce transport,
que tu dois pardonner à l’amour que i’ay
pour le bien public, pour lequel ils n’ont aucune
consideration. Ce sont des victimes en effet,
que l’auarice a sacrifiées à cét infame demon
de l’interest, & qui sont dans vn engagement
qui fait que leurs sentimens sont esclaues des
desirs de nostre tyran & qui nous veulent voir
dans les fers comme ils sont dans la dépendance
& la sujetion pour auoir au moins des esclaues
au dessous de leur estage, sur lesquels ils ayent
quelque empire, & sur lesquels ils puissent se