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Mazarinade n° C_12_8

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Anonyme [1652], LE LABYRINTE DE L’ESTAT, Ou les veritables causes des malheurs de la France. A CTESIPHON. , françaisRéférence RIM : M0_1797. Cote locale : C_12_8.


auoit tousiours semble, ne se fust renduë tres-mauuaise
en effet, & si l’vn & l’autre n’eust forcé
les esprits de passer des langueurs de la seruitude
aux impatiences de la reuolte, la partie estoit assez
bien faite, & les chaisnes assez bien tenduës
pour faire que nous fussions demeurez dans vn
estat paisible, bien que cruel, loin des horreurs
de cét affreux dedale où nous perissons. En effet
nous auions encor où porter nos desirs dans le
bien des conquestes que nos armes auoient faites
de tous costez, & qui sembloient en quelque
sorte nous recompenser de nos pertes, & tous
les biens qu’on nous auoit rauis durant son Ministere,
estant encore en France, & n’ayant fait
que passer en d’autres mains, la France ne se
pouuoit pas dire tout a fait dépoüillée, & sembloit
n’attendre que la paix que ses ennemis
estoient en estat de luy demander à telles conditions
qu’il luy plairoit, pour estre plus heureuse
qu’auparauant, mais tandis que Mazarin sans
aucun égard de la foiblesse du peuple, ny de la
haine qu’on portoit à la memoire du feu Cardinal
pour sa tyrannie, ny du de faut d’authorité de
sa propre personne, pille les biens de tout le
monde, pour mettre en vn monceau toutes nos
richesses, qu’il enuoye aussi-tost en Italie, tandis
qu’il diuertit nos armées à des entreprises
particulieres en sa faueur, qu’il fait perdre à cét