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Mazarinade n° B_20_11

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Anonyme [1651 [?]], LE MANIFESTE DV CARDINAL MAZARIN LAISSÉ A TOVS LES FRANCOIS auant sa sortie hors du Royaume. Contenant vne exact abregé de toutes les actions de son Ministere. Répondant à tous les chefs d’accusation qu’on luy a obiecté. Descouurant les motifs, les intrigues & la politique, dont il s’est seruy pour entreprendre, pour conduire, & pour establir tous ses desseins. Et le tout, sans que le Parlement, les Frondeurs, les Partizans des Princes puissent s’inscrire en faux, contre pas vne de ses propositions. Nonne morituro licet vni dicere verum Iuu l. 3. , françaisRéférence RIM : M0_2390. Cote locale : B_20_11.


Vautour, souz pretexte de negocier la paix auec
les Plenipotenciaires des autres Prouinces, faisant
tousiours esperer au sieur Contarin Ambassadeur
extraordinaire, que la Republique de Venize
enuoyoit comme Mediatrice de tous les differens
qui sont entre les Couronnes, qu’à toute heure
ie luy ferois donner son Audiance de conge, &
les articles de dernieres propositions de paix,
pour les porter puis apres en Espagne : Mais en
effet, ie n’auois rien au monde moins à cœur, que
le bon heur de ce repos public, tant par la raison
de l’impuissance visible qu’il causeroit à mon enrichissement,
parce que n’estant que fort legerement
ancré dans le gouuernement de l’Estat, la
jalousie des Grands m’enleueroit bien-tost sans
difficulté, si ie ne m eforçois d’entretenir les feux
de la diuision, afin de les éloigner sous le pretexte
glorieux de les aller esteindre ; & pour asseoir
plus fermement les fondemens de ma fortune,
que ie ne pouuois ny maintenir, ny auancer à
moins que ie ne reculasse ou broüillasse le bonheur
de l’Estat.
 
Il est vray que la trop grande complaisance que
le Duc de Longue ville auoit pour ne faire rien
que par les dispositions de la Cour, dont i’estois le
veritable souuerain, fauorisa beaucoup mon dessein,
lors que la qualité de premier Plenipotenciaire
qu’il auoit dans Munster, me faisoit incessamment