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Mazarinade n° C_12_43

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Anonyme [1652], LE PLAIDOYÉ DE LA MAISON ROYALLE, OV LA CAVSE D’ESTAT, montrant comme il faut borner I. Les interests des Princes du Sang. II. Les interests des Princes Estrangers. III. Les interests des Mareschaux de France. IV. Et les interests des autres grands de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_2773. Cote locale : C_12_43.



Au reste cette impunité seroit d’vn tres mauuais
augure dans l’idée des peuples, qui ne manqueroient
iamais d’attribuer le pardon à la foiblesse
de l’Authorité Royale plustost qu à sa bonté ;
& qui pour cette mesme raison regarderoit
leur ioug auec plus ce mespris, parce quele voyant
imposé par vne autorité qui ne leut sembleroit
pas assez ialouse de son pouuoir, il leur seroit
aduis qu’en le secoüant ils pourroient viure dans
l’impunité : Au lieu que si l’autorité souueraine se
tenoit inflexible dans le dessein de vanger vn
afront fait à la Maison Royalle par quelqu vn des
Grands de l’Estat, il ne faut point douter que cette
vigueur feroit entrer les peuples dans dessentiments
dignes de l’honneur de leur ioug ; & qu’ils
conceuroient de cette punition, qu’il seroit desormais
dangereux d’oublier leur deuoir, puis
qu’vn grand apuyé de sa naissance & de ses alliances,
auroit neanmoins passé par la rigueur des
loix : Ces raisonnements sont à l’espreuue.
Pour ce qui touche le motif qu’on peut emprunter
des Princes Estrangers, il me suffit de
dire que ces Principions pourroient bien renouueller
la passion qu’ils ont eu autrefois de renuerser
la Maison Royalle ; & pour l’auantage desquels
Catherine de Medecis eut bien la hardiesse
de proposer par vn lasche sentiment de complaisance
pour eux, dont elle auoit besoin ; qu’apres
le premier Prince du Sang, il estoit iuste de donner
la présceance au premier Prince de la Maison
de Guise, apres lequel les autres Princes du Sang