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Rechercher dans le corpus des Mazarinades
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Occurrence 1. Anonyme. DIALOGVE DE IODELET ET DE LORVIATAN Sur les... (1649) chez [s. n.] à [s. l.] , 8 pages. Langue : français. Pièce 14 des 52 de Carrier. Référence RIM : M0_1080 ; cote locale : C_7_20. le 2012-09-28 07:54:34. ules, la
rage des conseillers de nos maux, de voir leurs desseins trauersez
par la suppression des Intendans, & le refus des Edicts
que le petit nombre des gens de bien du Parlement dissipoit
les trahisons des pensionnaires, que le peuple se lassoit de la
tyrannie, & que les fourberies Italiennes estant cogneuës
cõmençoient d’estre detestées, tu sçais les propositions de Tellier,
de Bautru, de Iars & de Seneterre, & qui asseuroient
d’vne vengeance infaillible, & que la rage du Prince de
Condé promettoit dedans peu tous ces subjets, obligerent au
depart clandestin de la veille des Roys, & amenerent
toutes les violeries & pilleries pour destruire ou pour incommoder
Paris : Iusques-icy tout alloit bien, le premier
President & sa cabale destournoit les bonnes deliberations,
il trahissoit auec beaucoup d’adresse, & plus d’impunité, la
feneante ou stupide malice des Generaux luy donnant facile
moyen de ce faire, le bled deueit rare, le murmure frequent,
dans peu le peuple reduit aux abois eust imploré les
plus dures conditions : D’autre costé le Prince de Condé se
rendoit insupportable, traitans la Reyne auec mespris, le
Cardinal auec indignité. Il ordonnoit de tout, commandoit
à tout & prenoit tout, cela fit resoudre de conclurre la paix pour l’oster de credit & se deliurer d’vn appuy si dangereux
elle se traicte & s’acheue par des corrompus, & des lasches,
les Generaux y consentent, ne la pouuans empescher, chacun
d’eux l’ayant offerte en son particulier, si la recompense
eust accompagné la trahison : enfin on menace apres la campagne
de remettre les choses pires que deuant, de desquiller
le Prince, destruire le Parlement, & se vanger du peuple.   Iodelet.. Quoy dans Anne nous en garde de nouuelles, concertan
l’vn maudit dessein de si longue main : c’est pour cela
que Mazarin pretend s’allier des Vendosmes pour s’oppoier
a Bourbon, le pere est capable de pis, & Mercœur est assez
idiot pour le faire la n’aduienne que Beaufort signalement
estimé consente à cette lascheté. L’Oru Tu es encore du vieux temps, les Grand Seigneurs
sõt fort capable de tout, tel auiourd’huy refuse qui den ain peut
prier. On ne le peut accuser iusques, mais parmy cette espece
de gens qu’on appelle Princes & grands Seigneurs, il n’y a
soy honneur ny probité° ; leur passion & leurs interests sont les
seules regles de leurs mouuemens. Il est aymé, s’il continuë
& honoré s’il resiste à l’ambition, à l’auarice & à la foiblesse,
par le mespris de l’admirauté, de l’abandon de sa vieille affection :
mais fourbe & sot qui se fiera en perfide ou meschant,
est pour se vanger de l’vn par l’autre & perdre tous les deux
on veut ruiner Condé par Beaufort que l’on traittera à la Batillone. Iod. Que de ruse pour attraper le credule, iamais la Beaupré
n’en sçeust tant, ny à elle conferé, elle ma conferé, elle ma confessé que tout
le mal qui la perdit ne luy vint que de quelque grand Monsieur
que ie ne cognus oncques que par leurs iustes qu’elle me
communiqua basse vieillesse à ses incommoditez : mais que
fait le Parlement en tout cecy, le peuple l’honoroit & le garantissoit. L’Oru. Il est descheu de creance, s’il se fust maintenu, vny
& incorruptible : Il restablissoit la France, regloit la Regence,
punissoit les criminels, protegeoit le peuple & le deliuroit
à iamais des fauoris : mais excepté trois douzaine de
fidels & de bonne gens, tout est corrompu, gaigné & malfaisant :
Molé a parole d’vn Chappeau de Cardinal, de Mesme de sa charge, de Maisons a pension, de Nemond est possedé,
Viole a fait le veau, le reste du fretin demande, espere,
& attend argent, benefices & Preuosté des Marchands, de
ces Charge on pretend en faire deux, chaque President voulant
produire vn Conseiller.   Iod. Quoy, iusques a la barbe du Cagot qui soit d’embuscade
à l’infidelité, estre hypocrite, ambitieux & scelerat,
le Chapeau luy appartient : nul Cardinal depuis long-temps
ne l’eust par d’autres qualitez, fasse mal qui voudra, le surplus
du corps que ne fait il son deuoir. L’Oruiatan, Ce n’est plus que les restes des Figures de
cet Ancien Parlement, par la souffrance des canailles qui
en ternissent le lustre & en corrompent la pureté, la vente
des charges en recule l’homme d’honneur peu abondant, &
reçoit l’indigent, l’opulent, la vertu, la naissance, le sçauoir
& la probité ne sont plus considerées pour y paruenir, l’argent
seul y donne entrée, la moitié qui le compose n’est que
reiettons d’artisans, de criminels & de Partisans, qui comme
mulets n’engendrent point leurs semblables : iamais enfans
de Traictans ne deuiennent gens d’affaires, le fils portant
robe rouge dont le pere à bonnet vert par vne infame
banqueroute, encore pretendent-ils le respect que l’on deuroit
à ceux dont ils representent l’image des caualiers doctes
& qualifiés honoroient autrefois les charges qui les rendent
maintenant mesprisables : aussi fait-on difference d’vn
ignorant fils de maltote au meritant Officier, desquels on
attend apres Dieu le secours aux maux qui destruisent la
France. Cette trompeuse paix fait elle cesser les pilleries, &
arrester les meurtres, rechercher & poursuiure les autheurs de
ces crimes. Le peuple demande iustice, si vous ne la rendez
exemplaire il la fera violente, la patience est au bout, & l’Estat
a besoin de remede. Iodelet, Tu parle bien pour vn Italien, ces malheurs m’affligent
ou ie ne peux remedier, tu en sçais trop pour vn Droguiste,
& moy trop peu pour vn bouffon, chacun reprenne
son mestier, prend tes poudres & moy ma farine.

FIN.

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Occurrence 3. Aldimary [signé]. LA CASTILLE AVX PIEDS DE LA REYNE, DEMANDANT... (1649) chez Martin (Sébastien) à Paris , 15 pages. Langue : français, latin. Avec permission. Signé Aldimary en page 4. Voir aussi B_16_26. Référence RIM : M0_645 ; cote locale : C_2_25. le 2012-11-09 09:59:16.

LA
CASTILLE
AVX PIEDS
DE LA
REYNE,
DEMANDANT
LA PAIX.

AVEC LA PREDICTION DV RETOVR
du Roy dans sa bonne Ville de Paris.

A PARIS,
Chez SEBASTIEN MARTIN, ruë S. Iean de Latran,
prés le College Royal.

M. DC. XLIX. Auec Permission. A LA REYNE
REGENTE. MADAME, Auant qu’oser offrir des vers à Vostre
Majesté, ie voudrois employer vn
siecle à les polir, si la longueur du temps estoit capable
de les rendre meilleurs ; mais l’experience fait
voir, que ceux qui coustent le plus valent le moins,
& ressemblent à des morts nez dont on arrache les
membres l’vn apres l’autre, tant ils ont de la peine
à naistre : Les Poëtes sont comme les meres, qui
acheueroient plustost d’estropier des enfans boiteux
ou bossus, qu’elles ne les redresseroient, si elles
auoient entrepris de leurs remettre les pieds ou les
espaules. Vn vers cent fois tourné en diuerses façons,
n’est iamais bien s’il n’est remis en la premiere
posture qu’il a esté conceu ; comme si la nature
rebutoit le secours de l’art, & pretendoit l’honneur de le produire seule. Ces considerations m’auroient
empesché de cacher longs-temps ceux que ie produits ;
& i’aurois pris la hardiesse de les presenter à
Vostre Majesté, soudain qu’ils furent faits, si l’on
ne m’eust fait à croire que les Muses ne sçauroient
receuoir vn fauorable accueil dedans vne ville de
guerre, en vne saison où la Cour ne s’entretenoit
que de sieges & de batailles, & il failloit tant d’or
& de lauriers pour couronner ceux qui faisoient la
guerre, qu’il n’y en auoit point pour ceux qui s’amusoient
à faire des vers. Maintenant que l’Europe
attend vn calme general, apres tant de troubles,
& qu’on est par tout sur le poinct de retirer l’Artillerie
de la campagne pour faire des feux de ioye dans
les villes. I’ay creu, MADAME, que les Muses pouuoient
paroistre en public, & qu’il estoit aussi bien
permis au moindre Poëte de vostre Royaume, comme
au plus grand Guerrier de parler à Vostre Majesté,
& de se dire,   MADAME,

De Vostre Majesté, Tres-humble, tres-obeïssant & tres-fidele
sujet & seruiteur,
ALDIMARY. LA
CASTILLE
AVX PIEDS
DE LA
REYNE,
DEMANDANT
LA PAIX.  
A L’ombre d’vn Peuplier, sur le bord d’vn ruisseau,
Où ie dormois au bruit du Zephire & de l’eau,
Il me sembla de voir la Castille sans armes,
Respandant à vos pieds vn de luge de larmes ;
S’arracher les cheueux, embrasser vos genoux,
Et d’vn flanc tout percé de plus de mille coups,
Pousser de grands souspirs, & d’vn ton lent & graue,
S’escrier qu’estant Reyne, on la traitte en Esclaue :
Que ieus horreur de voir sa crainte & ses sanglots,
L’interrompre cent fois en vous disant ces mots.    
Madame, permettez que le sang de Castille,
Ce sang dont l’Vniuers, sçait que vous estes Fille,
Respandu par les mains de tant de vos Sujets,
Se plaigne auec respect contre vostre colere ;
Qui pourroit rencontrer de plus dignes objets,
Sans enfoncer le fer au sein de vostre Mere.    
Ie sçay bien, dites vous, ma Naissance & mon Rang,
Il me souuient assez en ma iuste colere,
Et de qui ie suis Fille, & de qui ie suis Mere,
Et i’en veux à mon Sang, pour l’amour de mon Sang :
La nature en ce poinct à soy-mesme est contraire,
I’aymerois mieux combattre vn Barbare qu’vn Frere ;
Mon desir est de voir ses peuples triomphants
Des Mores, ou des Turcs, non pas de mes Enfans ;
I’ay tousiours recognu pour Mere la Castille,
L’Austriche pour Ayeule, & la France pour Fille :
Les loix de la nature & celles de l’amour
Postposent à mon Fils ceux qui m’ont mis au iour ;
Apres tant de combats ie vous cheris encore,
Mais ie vous aime moins qu’vn peuple qui l’adore :
Auec l’aide des Dieux qui l’ont mis en mes mains,
Ie le feray, comme eux, craindre à tous les humains.
Le Ciel guide mon cœur, le seul but où j’aspire,
Est de voir l’vniuers soubmis à son Empire :
Et quiconque s’oppose à ce iuste dessein,
Tous mes Sujets ont droit de luy percer le sein.
Si ce n’est qu’vne Paix si long-temps desirée,
Fust prompte, aduantageuse, & de longue durée ;
Et que deux Peuples fiers mettant les armes bas,
Peussent, enfin, borner leur haine & leurs combats.    
Sur ces dignes reparts d’vne si grande Reyne,
Passerent à cent pas des Chasseurs hors d’haleine,
Vn Cerf depuis trois iours, incessamment pressé,
Sur le poinct de se voir entierement lassé ;
S’eslançant dedans l’eau, m’en couurit le visage,
Malgré moy, de mes sens, me redonna l’vsage ;
Me priua par malheur d’vn si noble entretien,
Interrompit mon songe, & ie ne vis plus rien.   POVR LA REYNE.  
ANNE, sur qui le Ciel arreste tous ses yeux,
Et dont toute la terre admire la sagesse,
On est rauy de voir en mille sacrez lieux,
Des marques de vos soins & de vostre largesse.    
Assez de pourpre & d’or brillent sur les Autels,
Nos Eglises n’ont plus des Images de bouë,
Le marbre luit par tout, & tout le monde aduouë
Qu’il ne vous reste plus qu’à penser aux mortels.    
Les Saincts en ont assez dans le siecle où nous sommes,
Le Ciel souffrira bien que vostre Majesté
Iette l’œil sur la terre, & que vostre bonté
Se monstre aux immortels sans oublier les hommes.    
Dieu se contente des loüanges,
Qu’il reçoit des Roys & des Anges ;
Et semble vouloir que leurs mains,
Eternellement liberales,
Soient des ressources generales,
Aux infortunes des humains.   A LA REYNE.

Sonnet.  
Anne dont les bontez seruent d’exẽple aux Dieux,
Et dont tous les humains redoutent la puissance,
Auez-vous donc iuré de ruiner des lieux
Dignes de vostre Amour & de vostre Naissance.    
De cent Trosnes diuers dont la faueur des Cieux
A vostre Auguste Fils offre la iouïssance,
Faut-il que celuy seul où regnoient vos Ayeuls,
Tombe, pour se soûmettre à son obeïssance.    
Si l’exemple fameux des plus grands Conquerants
Veut qu’il verse de sang cent furieux torrents
N’en peut-il point ailleurs inonder la campagne ?    
Dedans le sang des Turcs noyer leur Potentat,
Et laisser viure en Sœurs, la France auec l’Espagne,
Comme si sous deux Roys ce n’estoit qu’vn Estat ?   SVR L’ACCIDENT ARRIVÉ
à la Reyne, le iour qu’on mit des cheuaux
de Dannemarc au Carosse de sa
Majesté.  
Qvand des cheuaux nourris dans les forests du Nort,
Estonnez de se voir dans vne autre contrée,
Pour monstrer qu’ils estoient des enfans de Borée,
Firent soudainement vn dangereux effort.    
Et la Cour & le Ciel dans vne estrange peine
Virent pallir le front du Soleil & du Roy ;
Tout le monde saisi de colere & d’effroy,
Ne cessoit de crier qu’on secourust la Reyne.    
On vit marcher d’abord les Dieux en bataillon,
Pompeusement suiuis de toute leur noblesse,
Qui pensoit secourir cette Auguste Princesse,
Mais il ne fut besoin que d’vn seul Papillon.    
Depuis l’espouuentable cheute
Du Fils & du Char du Soleil,
Iamais vn accident pareil
Ne mit tout le Ciel en émeute.    
Mais Papillon plus prompt que ne furent les Dieux,
Se vante d’vn honneur dont ils sont enuieux ;
Il eut assez luy seul d’adresse & de courage,
Pour vaincre des cheuaux l’insolence & la rage    
Tirant la Reyne du danger,
Où cét attelage Estranger    
L’alloit precipiter d’vn mouuement rapide ;
Il fait gloire d’auoir preuenu Iupiter,    
Qui couroit pour prendre la bride,
Et pour s’efforcer d’arrester    
Que tout le Ciel s’appaisse, & que sa crainte cesse ;
Vne si genereuse & si grande Princesse
N’a rien à redouter de pareils accidents,
C’est en vain que contre elle on prend le frein aux dents.   Prediction du retour du Roy dans
sa bonne Ville de Paris. Exprimé dans vne Ode Latine & Françoise.

AD VRBEM PARISIENSEM.

ODE.

 
Onavis, altâ quæ pelagus trabe
Durare polles imperiosius,
I, Navis, interfusa rupes
Æquora diuidere albicantes.  

 
Exasperati quâ Notus Adriæ
Fluctus furentes sustulit arbiter,
Vndâque fervescens ab imo
Pontus inhorruit æstuanti :  

 
Hac nocte, quotquot pingitur ignibus,
Tot fulsit axis ; neve per anxios
Actæ timores dux carinæ,
Æthere deficeret fauenti,  

 
Quæ stella quondam fulserat insolens
Ad Regis ortum siderei Magos
Ductura, tunc anno serenos
Explicuit redeunte vultus.  

 
I firma Regem quærere, sideris
Quem signat omen, respice nescios
Pallere Typhes, aut habenas
Mittere de metuente dextrâ.  

 
O Pinus, ô tu regia, Principum
Subvecta remis, Palladis ô manu
Compacta, præbe te Senatus
Palladiâ moderetur arte.   La mesme tournée en François. A la bonne Ville de Paris.

STANCES.  
Vaisseau, dont le corps & les cables
Peuuent des Ondes implacables
Rompre les violents efforts,
Fend les Mers sans craindre naufrage,
Quoy que les Rochers de ses bords
Blanchissent d’escume & de rage.    
La nuict que l’horrible furie
Du vent qui regne sur l’Adrie
Eleua l’orgueil de ses flots ;
Et que sa face estincellante
Parut aux yeux des matelots
Toute enflée & toute boüillante :    
Le Ciel malgré cette tempeste
Des ses feux couronna sa teste :
Et de peur qu’esmeuë des eaux
On ne te vist perdre courage,
Il en alluma de nouueaux
Pour te guider pendant l’orage.    
La planette qui fait l’année
Alloit nous rendre la iournée,
Que nous consacrons aux trois Roys,
Et ce bel astre d’oroit l’Onde,
Qui les a conduit autrefois
Au berceau du grand Roy du monde.    
Reçoy cét Augure auec ioye,
Suis l’Estoille que Dieu t’enuoye,
Cours hardiment chercher ton Roy.
Typhis jadis pâlit de crainte,
Voy cent Nochers qui sont pour toy
A l’espreuue de cette attainte.    
Superbe Amiral de nos flottes
Vaisseau, dont nos Roys sont Pilotes,
Les Princes ramant de leurs bras,
Laisse au Parlement ta conduite
Ploye, ô chef-d’œuure de Pallas,
Sous vne main par elle instruite.   FIN.

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